31/08/2012

Ekaterinaburg - ville moderne

Ekaterinaburg, connu pour avoir été le lieu d’exécution du dernier Tsar, sa femme et ses enfants, les Romanov. C’est une ville très moderne, bouillonnante, un peu comme Moscou, mais en plus petit. Katya est à son image, telle un tourbillon elle tient son auberge et participe à la vie de cette ville, entraînant ses pensionnaires avec elle. Suivant ses conseils, je visite les quelques lieux d’intérêt du centre, à pied bien sûr. L’église de sang est particulièrement belle et explique plein de choses (en russe évidemment)…

Dans la rue piétonnière il y a une statue de Michael Jackson, un peu plus loin, un monument de commémoration des Beatles, un clavier géant trône au bord de la rivière.

Je rentre dans un supermarché, ils ont tout et plus encore, je n’ai jamais vu ça. Fromages français et norvégiens (Snoefrisk, sisi), chocolat belge et tout ce qu’on peut s’imaginer, je suis sidérée ! Le soir Katya nous emmène, Nick (un anglais) et moi à une table de conversation anglaise. Je n’oublierai jamais leurs têtes aux russes quand ils nous ont vu arriver, on aurait cru qu’ils allaient nous dévorer tout crus, tellement ils avaient envie de parler anglais avec des autochtones (j’avais beau dire que l’anglais n’était pas ma langue maternelle, ils ne voulaient rien savoir).

Un débat sur la loi anti-tabac en Russie, on forme des groupes, on discute, on argumente… Après une pause, c’est reparti, on est des docteurs et on doit décider du sort de 6 patients atteints de la même maladie. On ne peut en sauver qu’un. Mon groupe veut sauver un milliardaire qui va donner de l’argent à l’hôpital s’il est choisi, soit. Les russes nous accompagnent jusque devant la porte de l’auberge. Ils habitent à l’autre bout de la ville mais veulent profiter de notre présence jusqu’au bout.

photos Ekaterinaburg - Nevyansk - Tavolgui

Train Vladimir - Ekaterinaburg

J’entame mon premier trajet en Transsibérien entre Vladimir et Ekaterinaburg. Le ticket acheté sur internet fonctionne bien, je trouve mon lit, mes repères. Je suis surprise : les wagons des Platskart (3e classe) sont très propres, je dirais même confortables.

La Provodnitsa nettoie à tout bout de champ et s’assure du bien-être de chaque passager. Il n’y a pas l’ombre de bouteilles de vodka, la plupart des passagers étant des familles et des couples âgés.

Ma couchette est au 2e étage alors je mange en bas avec les russes, je dors, je lis, je regarde défiler les paysages : des arbres, encore des arbres. Le soir j’arrive à Ekaterinaburg, c’est déjà plus loin, il y a 2 heures de décalage avec Moscou.

photos Vladimir - Ekaterinaburg

22/08/2012

Vladimir, Souzdal et Bogolioubovo

Vladimir avec sa porte d'or m'accueille à minuit, le bus était pris dans les embouteillages. Mauvaise idée de prendre le bus de Moscou un vendredi soir... Anna Andrey et leurs deux petites filles adorables seront ma famille d'accueil pendant ces deux jours, qui vont s'avérer plus qu'intéressants!

Je pars à l'aveuglette dans la ville... sans carte et sans but précis. Je tombe sur une petite maison basse d'où sortent des applaudissements et des rires. Je m'approche bien évidemment. Irina m'accueille et m'explique que c'est un mariage et que les mariés sont en train d'accomplir un rituel ancien. L'homme forge un fer à cheval pour son épouse, symbole du dur labeur accompli pendant la journée. Quand il termine, il donne à la femme qui le plonge dans l'eau glacée pour le refroidir, symbole de la femme qui apaise son mari quand il rentre du travail... (no comment)

Et après séance photo avec les mariés!!!

Ensuite j'ai rendez-vous avec Victor, couchsurfer passionné par la philosophie et la théologie, il n'y a pas meilleur guide pour les églises et cathédrales de Vladimir.

Nous prenons le bus pour Bogolioubovo, il y a là un magnifique monastère avec ses coupoles bleues. Il est très bien entretenu et on voit les religieuses qui travaillent dans le jardin et ailleurs.

Une ballade à travers champs nous emmènent, Victor et moi, vers une petite église au bord de l'eau. Au printemps, lors des pluies, le champs est entièrement inondé et on accède à l'église avec une barque.

Le lendemain, Anna m'accompagne à Souzdal, quelle magnifique journée! On discute, on échange, on se confie, on admire ce village tellement plein de charme, je suis triste quand il faut partir. Je saute dans le premier des trains Transsibériens vers Ekaterinabourg.

photos Vladimir - Souzdal - Bogolioubovo


Moscou, ses dômes et ses fourmis

Rencontrer Maria est probablement ce que je retiendrai le mieux de mon bref passage de trois jours dans la Capitale russe. Moscovite, indépendante et pétillante, mais pas très typiquement russe selon elle-même. Maria fait son propre pain, confectionne ses propres vêtements et adore les sushi! Elle m’a accueillie sur son divan qui datait de l’époque soviétique, et grâce à elle je me suis pas mal débrouillée dans cette ville immense.

Voici quelques photos des premiers jours, j’ai été bien accueillie par un ciel bleu et un soleil radieu:



La Place Rouge est évidemment magnifique, et exerce sur moi un peu la même attraction que la Grand Place de Bruxelles, chaque fois que je vais dans le centre, j’y passe, j’y repasse : le Kremlin d’un côté, la Cathédrale Basile le bienheureux au fond et le l’imposant bâtiment du musée historique d’Etat en face.



Les gens n’ont pas beaucoup de temps par contre, et comme dans beaucoup de grandes villes, ils sont un peu comme des fourmis, grouillant partout et s’occupant essentiellement de leurs propres affaires. Un autre désavantage, c’est que je ne parle pas beaucoup de russe, mais ça commence à s’améliorer ! En conséquence, sortir du métro s’est avéré être un problème vu que je ne savais pas comment s’écrit «sortie», maintenant je sais:



Deuxième jour, je décide de m’éloigner un peu du centre, mais d’abord je passe voir la tombe du soldat inconnu

 Ah oui et le corps embaumé de Lénine aussi, gardé par toute une équipe d’hommes en uniforme. Il y en avait un dans caque coin. Pas question de photographier, s’arrêter, se pencher ou regarder de plus près cette momie qui ressemblait plus à une statue endormie…


Je passe voir les statues du Parc des statues et je me repose au Parc Gorki:




Dernier jour je l'ai réservé au Kremlin, ses églises et ses palais. Avec mon petit budget de Globetrotteuse et les prix exorbitants de Moscou, je ne visite pas vraiment les intérieurs, mais je n'aurais pas vraiment eu le temps non plus.





Voici un des 7 buildings de l'époque Stalinienne. Ils sont dispersés un peu partout dans la ville. Ces bâtiments ont depuis été reconvertis en hôtels, appartments de luxe et un en Université

Et puis c'est au revoir Moscou! A une prochaine peut être... Direction Vladimir en train (enfin c'est ce que je pensais, en fait ce sera le bus et au lieu de 2h30, cela va durer 5h30) Suite au prochain épisode.

17/08/2012

Je suis partie!!

Ce mardi 14 août 2012 à 19h15, je suis monté dans l'avion à l’aéroport de Zaventem direction Moscou, la première destination de mon périple qui va durer un an. C’est un sentiment mitigé qui m’habite à présent que je suis partie. Deux semaines de préparatifs intenses ont laissé des traces, le déménagement, la fatigue, le stress d’oublier quelque chose, les au revoirs à la famille et aux amis, la séparation de Malika et Yorik... Toutes ces choses nécessaires avant le grand départ n’ont pas toujours été faciles. J’ai plusieurs fois douté, non pas sur les raisons qui me poussent à partir, mais plutôt sur les raisons qui me donnent envie de rester. J’ai énormément de chance d’avoir une famille, un amoureux, des amis et des collègues qui me soutiennent dans mon projet.

A présent je suis prête, ou en tout cas je n’ai plus le choix, si j’ai oublié quelque chose, je vais devoir soit le trouver en route soit m’en passer. Mes possessions pendant un an sont rangées dans deux sacs : un sur le dos d’environ 15 kilos, et un sur le ventre avec l’appareil photo qui pèse heureusement un peu moins. Même si les sacs pèsent lourd, je me sens légère à l’idée que ce sera mes seules possessions pendant un an. J’aurais voulu emporter moins encore, mais je sais qu’au fur et à mesure du voyage, le sac va s’alléger lorsque je me rendrai compte que certaines choses ne me servent pas ou peu.

Je sais que vous vous demandez pourquoi j’ai décidé d’entreprendre ce voyage, seule, alors que j’ai tout pour être heureuse en Belgique. Je n'ai pas de réponse claire, mais des nouvelles intérrogations. Le confort de notre existence ne vaut-il pas la peine d’être questionné ? Le matérialisme occidental nous apporte-t-il le bonheur? Est-ce que les gens qui vivent ailleurs et autrement sont heureux ? Comment font-ils ?

A travers ce voyage, je veux découvrir ce qui nous rend tous différents, la culture des différents pays que je vais visiter, la langue parlée par les gens, les rêves et ambitions de chacun et surtout j’espère rencontrer des personnes avec qui parler de tout cela.
Je pars l’esprit ouvert et avec une folle envie de découvrir ce beau mais parfois cruel monde dans lequel nous vivons. Voilà pourquoi mon blog s’appelle « the World is biutiful » en référence au film « biutiful » d’Innaritù que je vous invite à voir si ce n’est pas encore fait.